Mon dernier article intitulé: » le tombeau de Lézertou » évoquait la récente destruction du Roc Tremblant de Lézertou mentionné dans de nombreux guides touristiques et notamment ceux d’André Denis et de Colrat dans les années 1950 à 1970.
Dans cette même carrière, il y avait à peu de distance les uns des autres les rochers tremblant Jumeaux de Peyrous, le Roc de la Poire et deux petits rocs posés dont un était oscillant.
Ces rochers n’étaient ni classés ni protégés, leurs destruction s’est donc opérée dans le cadre légal, on peut toutefois regretter que les R-T* Jumeaux de Peyrous et le R-T* de Lézertou, situés en lisière de la forêt et en bordure de carrière aiet été sacrifiés alors qu’ils ne gênaient nullement l’exploitation de la carrière
C’était effectivement plus délicat pour le roc de « la poire » et les deux petits rocs , qui eux se trouvaient en plein milieu.

Juillet 2013, même angle que ci-dessus, LA POIRE (au centre) a disparu, le socle des R-T JUMEAUX DE PEYROUS (à droite) est masqué par les taillis à droite.
Un carnage donc, une fois de plus exécuté en plein été…
Le Roc de La Poire était intéressant de par sa forme que je comparerais plutôt à une figue ou à une châtaigne posée sur une assise de granite.
Deux cannelures profondes partaient du sommet vers la base, ces micro-formes étant assez rares en Sidobre on ne peut que regretter leur disparition.
Deux petits rocs oblongs, posés sur de basses assises, (dont un était oscillant) se trouvaient 30 m plus à l’est de La Poireet à 25 m environ du ruisseau de Lézertou (rive gauche).
Toujours aussi surprenant que de découvrir ces petites oeuvres d’art de la nature, un piédestal et un roc oblong ne demandant qu’à être mis en mouvement.

2012: Guillaume près du socle des R-T Jumeaux de Peyrous, boutés hors de leur socle, ils gisent au sol.
Le socle des R-T Jumeaux de Peyrous a survécu au carnage, mais ses trois blocs dont deux étaient oscillants ont été attrapés d’un coup de pelle mécanique et chavirés au pied de la puissante assise granitique.
Je me rappelle du site originel, un hêtre plus que centenaire semblait vouloir cacher et protéger les cubes naturels de granites qu’étaient les petits rocs tremblants.
Mes enfants Rémy et Sophie adoraient grimper dans ses grosses branches basses et atteindre les dés de granit.

La carrière de l’Ebès en juin 2010, la zone au centre, où se trouvent les Rocs curieux est totalement déboisée, prémisse des destructions à venir.
Que de bons moments nous y avions passés, du haut de cette forteresse de granite, bien à l’ombre de ces étés des années 90.

2012: le R-T DE LEZERTOU à gauche en haut, et 50 mètres à l’extrême droite, dans les taillis: le socle des RT JUMEAUX DE PEYROUS.
Roc tremblant de Lézertou et R-T de Peyrous étaient voisins, séparés d’une trentaine de m environ.
La vue sur le val de Lézertou s’étendait à nos pieds depuis ce nid d’aigle, elle reste inoubliable. Jamais la vallée des merveilles n’avait si bien porté son nom.
*R-T: Rocher Tremblant.