Avant de commencer, je voudrais préciser que les propriétaires actuels du hameau de Calmejane et de la carrière attenante ne sont aucunement responsables des destructions opérées en 1961, de plus, le carrier de l’époque était en toute légalité autorisé à exploiter le site. On ne peut que regretter aujourd’hui son manque de clairvoyance et la non tenue de ses promesses.Les rochers détruits n’étaient ni classés ni protégés.
De la route départementale Castres-Brassac nous pouvons voir peu après avoir franchi la longitude du méridien de Paris au nord le hameau de Calmejane.
Nous sommes frappés de voir une bâtisse au bord de l’abîme, à la limite du front de taille d’une carrière.
Le ruisseau qui se trouve au creux du vallon entre le Masnau et Calmejane est un modeste affluent du ruisseau de l’Aiguebelle, on pourrait le nommer ruisseau de Calmejane-Verdeaux.
Ce secteur a hébergé pendant quelques millions d’années des rochers tout à fait extraordinaires décrits notamment par Georges Terrail* en 1951*dans son « Voyage au pays de la pierre ».
Imaginez-vous un dolmen naturel, d’une hauteur hors norme, un jambon de granit gargantuesque et, dans le pré plus au nord est, un roc tremblant isolé posé à fleur de terre comme un îlot perdu sur un océan de verdure.
Ce patrimoine géologique dont Georges Terrail c’est fait le témoin, a été détruit vers 1960, malgré comme il le signale, la promesse du carrier de l’époque de ne point les détruires.
Il fut donc le témoin impuissant de leur destruction, ces rocs n’étaient point classés, mais malgré tout, seul le RT* de Calmejane, situé dans le pré qui borde la route D622-Carauce a été décrit dans le guide de Denis et Colrat*.
La Table du Diable et le Jambon, à ma connaissance ne furent décrits, photographiés et peints que par Georges Terrail* et Roger Bel*.
Le Sidobre et le propriétaire de l’époque se sont privés d’un joli patrimoine, il ne restera plus aux générations suivantes qu’à visiter des carrières abandonnées.
J’ai découvert la description du RT* de Calmejane par le guide de Colrat et Denis*, je m’étais mis à sa recherche mais toujours bredouille malgré des dizaines de prospections sur le site, j’en avais conclu qu’il avait été rasé.
Pour les autres rocs, je découvris un jour, une carte postale colorisée du Roc du jambon.
A partir de là, comme chaque fois je partis à sa recherche ce qui me conduisit un jour jusqu’à la maison de Mme Raymonde Terrail, fille de Georges Terrail.
C’est grâce aux manuscrits de son père que j’ai découvert l’emplacement du roc du jambon et de son voisin totalement ignoré: la Table du Diable.
Ces rochers- écrit-il- étaient situés à Calmejane et malgré la promesse de leur propriétaire de les épargner, ils furent quand même détruits en 1961.
Voici une des trop rares images prise sous un autre angle du roc du jambon.
Vous avez une passion tout à fait extraordinaire. Nous aimons beaucoup cette région à l’automne, hélas il y a les chasseurs qui gâchent un peu le plaisir. Si j’en avais le courage, j’écrirai bien d’autres contes sur ces rochers , celui du Mohai est vraiment fascinant. J’ai acheté il y a un an ou deux un livre sur les contes du Tarn mais j’ai été vraiment déçue, l’auteur y parle plus de lui que des légendes.
J’avais écrit un autre petit texte sur un petit fauteuil
http://marge-ou-greve.over-blog.com/article-histoire-a-dormir-debout-51555086.html
Bonne journée malgré ce petit crachin qui va faire du bien à nos jardins